Rêve de toi

La nuit venue, ton visage illumine les obscurs,
Tes éclats de rires chassent les foudres de mon âme,
Et m’entraînent dans son grand voyage.
Cabotine sur des arcs-en-ciel sauvages,
Tu files au beau milieu d’un nuage,
Et te revoilà, plus belle encore que la veille.
Bohème, tu t’élances à travers mille champs de poèmes,
Dont les vers n’ont de cesse de poursuivre ta beauté chaque nuit,
Ne parvenant jamais qu’à atteindre la grâce.
Contemplant les célestes dont la mer d’étoiles forme ton nom,
Tu danses autour des flammes, livrant aux ombres chinoises,
La constellation d’une femme amoureuse.
Infinies les nuits d’hiver, infinies les nuits d’été,
Tout contre toi je m’abandonne à des ébats qui ne cessent,
Offrant à ton corps l’ivresse d’une nouvelle forteresse.
Et lui apprenons les premiers pas,
Se relève et t’enlace,
Me lève et t’embrasse...
Mais à trop toucher le soleil,
Mes ailes se brûlent.
A trop vouloir l’éternel,
Je meurs chaque seconde.
La nuit venue, je suis cet homme que je ne serais jamais,
Qui t’enlace dans ses bras en te racontant que c’est facile.
Ici, mon amour, tu es prisonnière et je demeure ton esclave.
Le souvenir tue.
Et toi, tu es vivante.
Nous sommes vivants.