Chacun d’entre nous peut constater que la "Civilisation Humaine" est le fruit d'échanges de connaissances et de réflexions, depuis nos ancêtres qui nous ont légué  leur expérience, nos anciens qui nous transmettaient les histoires de leurs propres anciens, les sages de toutes origines, les philosophes éclairés, etc.. Tout y a contribué : les grands navigateurs, les penseurs, les artistes, les scientifiques, les savants dans leurs spécialités, qui ont voyagé, toujours en quête de nouveautés pour satisfaire la curiosité naturelle de l'homme
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Il y a déjà mille ans, les religions monothéistes ont commencé un dialogue souvent difficile et parfois meurtrier, qu’elles ont jusqu’à présent réussi à surmonter. Cette construction lente, au fil des siècles, d'une société pluraliste mais en quête de respect mutuel, semblait en capacité de se réaliser...

Or, tout porte à croire, en effet, que le "savoir" des hommes, sans cesse accru, s'accélérant à une vitesse folle par les moyens modernes de communication, au lieu de leur faire prendre conscience de la beauté de la Création et de vénérer celle-ci, éloignent progressivement les hommes des vérités premières et naturelles.

Ce faisant, ils perdent pied, ne savent plus comment se conduire face à ce qui les dépasse.
La logique voudrait qu'ils se mettent à réfléchir et recherchent au fond d'eux-mêmes une lumière de sagesse et de foi. Pourtant, ils retombent dans une sorte de bestialité primitive qui ne les aurait jamais quittés.

Ce constat étant fait, il nous appartient en qualité de poètes, de trouver les mots les plus justes pour dire ce que d'autres ne savent pas exprimer, afin de chasser  la torpeur sous toutes ses formes. Nous devons écarter le verbiage moralisateur courant pour atteindre la société des hommes dans son ensemble.

En cherchant un langage universel de pensée plus haute, issue peut-être d'une certaine spiritualité - sans toutefois la définir ni nous obliger à nous y conformer, afin d'éviter de créer de nous-mêmes nos propres limites -, nous espérons parvenir à toucher les cœurs.
Par l'axe de la Poésie, porteuse d'amitié entre les peuples et les individus, la Francophonie reste un outil privilégié pour traverser ce carrefour incertain de notre Civilisation.